Risographie A4 "Ou peut-être une nuit" 3

«Un beau jour, ou peut-être une nuit
Près d'un lac, je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part
Surgit un aigle noir»
Cet aigle noir c’est le père de Barbara, elle a 10 ans.
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J’ai écouté la série de podcasts « Ou peut-être une nuit » de @louiemedia le sujet est lourd, ce genre de sujet que l’on préfère éviter, trop dur, pour celleux qui l’écoutent, et pour celleux qui en parle. Ce sujet est ignoble, sale, et tabou, pourtant il touche 6,7 millions d’enfants en France, c’est l’inceste.
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Du latin « incestus » il signifie impur, souillé, l'inceste concerne la victime mais aussi toute sa famille. 9 fois/10, la famille exclue la victime qui ose dire, au profit de la cohésion familiale. Le silence devient loi. «L’inceste est un meurtre sans cadavre, un meurtre psychique car il crée la confusion dans l’esprit de l’enfant entre amour et sexualité» Ferenczi. L’abus, la peur, la violence, le secret deviennent les conditions de l’amour d’un père, d’une mère, d’un frère, d’un oncle, d’une tante, d’un grand-père, de cousins...
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En écoutant, j’ai été prise de sanglots, de colère et d’impuissance tant les propos sont rudes mais nécessaires. C’est dur de voir la cruauté de l’humain, cela semble irréel. Parler c’est rendre réel l’inimaginable. Mais encore faut-il être prêt à accueillir cette voix(e). Les témoignages font bouger les lignes, comme la sensibilisation à ce sujet encore tabou, et cela commence dès l’éducation de l’enfant sur son corps, ses limites, son respect, son consentement et celui d’autrui.
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3 silhouettes sont apparues lors de cette écoute, 3 anonymes, sans visages, recroquevillés dans leur corps meurtrie, souillé, piégé dans le silence.
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Au milieu d’une nuit voilée, surgit une lumière dorée, inondant ce corps blessé, et libère sa vérité.